Je n'ai pas droit aux IJ maladie (indemnités journalières) ou leur montant est très faible. Y a-t-il d'autres revenus possibles ?

mis à jour 01/08/2022

Si vous ne remplissez pas les conditions pour percevoir des IJ maladie (indemnités journalières), ou que leur montant est très faible, vous pouvez peut-être prétendre à certains dispositifs qui vous permettront d’obtenir un minimum de revenu pour subsister.

Pour cela, n’hésitez pas à vous adresser à une assistante sociale.

Le maintien de salaire par votre employeur

Si vous ne percevez que les IJ maladie versées par votre caisse d’assurance maladie parce que vous n’êtes pas rattaché(e) à une convention collective prévoyant un maintien, partiel ou total, de votre salaire, et que vous avez plus d’un an d’ancienneté dans votre entreprise, votre employeur a l’obligation de vous verser un complément de revenu. La rémunération brute suivante vous est alors garantie dès le 8ème jour d’arrêt de travail :

  • 90% pendant les 30 premiers jours
  • 66,66% les 30 jours suivants

Chacune de ces durées est ensuite augmentée selon votre ancienneté :

Ancienneté dans l’entreprise

Durée maximum de versement par période de 12 mois

1 à 5 ans

60 jours (30 jours à 90% et 30jours à 66,66%)

6 à 10 ans

80 jours (40 jours à 90% et 40 jours à 66,66%)

11 à 15 ans

100 jours (50 jours à 90% et 50 jours à 66,66%)

16 à 20 ans

120 jours (60 jours à 90% et 60 jours à 66,66%)

21 à 25 ans

140 jours (70 jours à 90% et 70 jours à 66,66%)

26 à 30 ans

160 jours (80 jours à 90% et 80 jours à 66, 66%)

31 ans et plus

180 jours (90 jours à 90% et 90 jours à 66,66%)

Cette disposition ne s’applique pas aux salariés travaillant à domicile et aux salariés saisonniers, intermittents et temporaires.
Si vous êtes payé(e) par chèque emploi service universel (CESU), ou si vous travaillez chez des particuliers comme employé(e) de maison, auxiliaire de vie, aide-ménagère, consultez votre caisse complémentaire, l’IRCEM, sur internet ou par téléphone au 0 980 980 990).

L’AAH (allocation aux adultes handicapés)

L’AAH peut éventuellement vous être attribuée, que vous perceviez ou non des IJ maladie, dans la mesure où vous ne pouvez pas prétendre à une pension d’un montant au moins équivalent (pension d’invalidité et pension de vieillesse notamment). Vous devez remplir certaines conditions, notamment :

  • Sur le plan médical, vous ne pouvez prétendre à l’AAH que si votre cancer et ses traitements occasionnent une incapacité durable (d’une durée prévisible d’au moins un an), même si votre situation médicale n’est pas stabilisée, évaluée par la MDPH (maison départementale des personnes handicapées).
  • Sur le plan financier : vos ressources ne doivent pas dépasser un plafond qui tient compte de la composition familiale. Les ressources de votre conjoint, que vous soyez marié(e) ou non, sont prises en compte mais pas celles de vos enfants. Certaines ressources sont toutefois exclues et notamment les IJ maladie versées au titre d’une ALD) : maladie qui nécessite des soins prolongés et des traitements particulièrement coûteux. L'ALD donne droit à exonération du ticket modérateur (part laissée à la charge de l’assuré(e) ) pour tous les actes en rapport avec elle (prise en charge à 100% des dépenses liées à ces soins et traitements). ">ALD (affection de longue durée)...
Avec l’AAH, un complément de ressources et/ou une majoration pour la vie autonome (MVA), peuvent aussi être versés en plus. Les conditions à remplir sont automatiquement étudiées par la caisse qui verse l’AAH sans avoir à en faire la demande.

Pour bénéficier de l’AAH, vous devez déposer une demande auprès de la [MDPH] (maison départementale des personnes handicapées). Un délai de plusieurs semaines peut s’avérer nécessaire avant d’avoir une réponse.

Vous pouvez télécharger l’imprimé de demande sur internet.

Le certificat médical type à joindre peut être rempli par votre médecin traitant. Il doit être très explicite afin d’éclairer le médecin de la MDPH sur les incapacités générées dans votre vie quotidienne par votre cancer et ses traitements.

 

Le RSA

Le RSA (revenu de solidarité active) peut vous permettre d’avoir un revenu minimum, en complétant éventuellement vos ressources.

Au préalable, vous devez faire valoir vos droits aux autres prestations sociales possibles.

Pour l’étude de votre demande, toutes les ressources du foyer sont prises en compte. Un dispositif de neutralisation de certains de vos revenus (salaires, allocations chômage, IJ maladie) est toutefois appliqué lorsque la perception de ces revenus est interrompue sans que vous puissiez ouvrir droit aux IJ maladie par exemple. C’est notamment le cas lorsque vous ne remplissez pas ou plus les conditions administratives car vous n’avez pas travaillé depuis suffisamment longtemps.

Renseignez-vous auprès d’un travailleur social du CCAS (centre communal d'action sociale), du Conseil Départemental, de votre CAF (caisse d'allocations familiales) ou de la MSA (mutualité sociale agricole).

Pour en savoir plus

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